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Fil rouge – Séance des proches concernés par la maladie psychique en prison – 22.03.22

Fil Rouge
Petit compte-rendu des thèmes abordés lors de nos rencontres

7 personnes présentes
10 personnes excusées    

Nous avons eu le plaisir d’accueillir Fabienne Furger, chargée de projet en action communautaire au Graap-Fondation. Elle nous a présenté son travail. 

Foyers et hospitalisations: collecte de témoignages

Fabienne Furger collecte des témoignages dans le cadre de deux projets: 1) les expériences (bonnes ou mauvaises) des proches de patients placés en foyer 2) idem pour les hospitalisations, en particulier durant les premiers jours ou les premières semaines.

Parmi les principaux problèmes évoqués, en particulier dans les foyers:

  • Mise à l’écart des proches, difficultés à être informé et associé aux processus de décision, manque de collaboration entre les professionnels et les proches, difficultés à obtenir l’organisation de Réseaux.

Exemples: «On ne m’a jamais proposé de voir le directeur», «je n’ai eu que quelques téléphones avec une doctoresse», «dans le cadre du seul Réseau que nous avions obtenu, nous avions discuté d’un plan de crise conjoint mais il n’a jamais abouti».

  • Un regard jugeant, culpabilisant de la part de certains soignants (sentiment ressenti par la plupart des participantes).
  • Manque de coordination entre les professionnels concernés.

Exemple: la liberté conditionnelle accordée par la JAP alors que le patient présentait déjà des signes de rechute.

  • Paradoxes entre l’article 59 et la réalité du terrain. Foyers peu adaptés à l’application de ces mesures.

Exemple dans un foyer où un patient toxicodépendant était pratiquement le seul patient sous article 59 « alors que les autres allaient fumer des joints derrière l’enceinte de l’établissement».

  • Des PLAFA dans des foyers peu adaptés aux problèmes et aux besoins des patients psychiques.
  • Une participante raconte encore le cas de son fils mis à la porte d’un foyer pour manquement aux règles. Il s’est retrouvé « sans  solution de remplacement avec ses affaires dans un sac poubelle et tous ses médicaments dans un cornet».
  • Au niveau des hospitalisations, notamment au début, les proches déplorent également les difficultés à être informés et la privation de contacts avec le patient.
  • Il faut tout de même relever que la situation peut varier d’un établissement à l’autre, d’un canton à l’autre. Toutes les expériences ne sont pas négatives, loin de là…

 Une membre du comité du Graap-Association nous a parlé du Congrès du Graap-Fondation des 11 et 12 mai 2022.

Les mêmes problèmes que ci-dessus ressortent des trois ateliers organisés dans le canton de Vaud, en particulier le sentiment d’impuissance des proches, notamment dans les périodes de crise, le droit à l’information des proches peu pris en compte.

Question : Comment concrétiser tout ce travail dans le cadre d’une intervention au congrès? Comment en dégager un message clair et des pistes concrètes? Karen se propose d’y travailler avec.

Il a été brièvement évoqué un projet de professionnalisation des Réseaux à Interlaken. Il s’agirait d’un projet du médecin Thomas Ihde, médecin-chef du cercle psychiatrique d’Interlaken.

Au niveau des divers,

  • Karen évoque l’émission «Mise au point» (RTS). Un sujet sur la problématique des Maladies psychiques et la prison est en préparation. Deux proches acceptent de témoigner lors de la prochaine séance du Groupe de parole (hors caméra).
  • Ne pas oublier de signer la pétition «Ensemble. Tout droit!» en faveur des droits des personnes handicapées. www.toutdroit.ch/petition

Tour de table qui clôt notre rencontre.

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Fil rouge – Séance des proches concernés par la maladie psychique en prison – 22.03.22

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Petit compte-rendu des thèmes abordés lors de nos rencontres

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Nous avons eu le plaisir d’accueillir Fabienne Furger, chargée de projet en action communautaire au Graap-Fondation. Elle nous a présenté son travail. 

Foyers et hospitalisations: collecte de témoignages

Fabienne Furger collecte des témoignages dans le cadre de deux projets: 1) les expériences (bonnes ou mauvaises) des proches de patients placés en foyer 2) idem pour les hospitalisations, en particulier durant les premiers jours ou les premières semaines.

Parmi les principaux problèmes évoqués, en particulier dans les foyers:

  • Mise à l’écart des proches, difficultés à être informé et associé aux processus de décision, manque de collaboration entre les professionnels et les proches, difficultés à obtenir l’organisation de Réseaux.

Exemples: «On ne m’a jamais proposé de voir le directeur», «je n’ai eu que quelques téléphones avec une doctoresse», «dans le cadre du seul Réseau que nous avions obtenu, nous avions discuté d’un plan de crise conjoint mais il n’a jamais abouti».

  • Un regard jugeant, culpabilisant de la part de certains soignants (sentiment ressenti par la plupart des participantes).
  • Manque de coordination entre les professionnels concernés.

Exemple: la liberté conditionnelle accordée par la JAP alors que le patient présentait déjà des signes de rechute.

  • Paradoxes entre l’article 59 et la réalité du terrain. Foyers peu adaptés à l’application de ces mesures.

Exemple dans un foyer où un patient toxicodépendant était pratiquement le seul patient sous article 59 « alors que les autres allaient fumer des joints derrière l’enceinte de l’établissement».

  • Des PLAFA dans des foyers peu adaptés aux problèmes et aux besoins des patients psychiques.
  • Une participante raconte encore le cas de son fils mis à la porte d’un foyer pour manquement aux règles. Il s’est retrouvé « sans  solution de remplacement avec ses affaires dans un sac poubelle et tous ses médicaments dans un cornet».
  • Au niveau des hospitalisations, notamment au début, les proches déplorent également les difficultés à être informés et la privation de contacts avec le patient.
  • Il faut tout de même relever que la situation peut varier d’un établissement à l’autre, d’un canton à l’autre. Toutes les expériences ne sont pas négatives, loin de là…

 Une membre du comité du Graap-Association nous a parlé du Congrès du Graap-Fondation des 11 et 12 mai 2022.

Les mêmes problèmes que ci-dessus ressortent des trois ateliers organisés dans le canton de Vaud, en particulier le sentiment d’impuissance des proches, notamment dans les périodes de crise, le droit à l’information des proches peu pris en compte.

Question : Comment concrétiser tout ce travail dans le cadre d’une intervention au congrès? Comment en dégager un message clair et des pistes concrètes? Karen se propose d’y travailler avec.

Il a été brièvement évoqué un projet de professionnalisation des Réseaux à Interlaken. Il s’agirait d’un projet du médecin Thomas Ihde, médecin-chef du cercle psychiatrique d’Interlaken.

Au niveau des divers,

  • Karen évoque l’émission «Mise au point» (RTS). Un sujet sur la problématique des Maladies psychiques et la prison est en préparation. Deux proches acceptent de témoigner lors de la prochaine séance du Groupe de parole (hors caméra).
  • Ne pas oublier de signer la pétition «Ensemble. Tout droit!» en faveur des droits des personnes handicapées. www.toutdroit.ch/petition

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