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Communiqué de presse – “Affaire Christian”: nouveau recours au Tribunal cantonal

Communiqué de presse

“Affaire Christian”: nouveau recours au Tribunal cantonal

La prison n’est pas un lieu thérapeutique et la Colonie ouverte des Établissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe l’est encore moins !

Dans «ll’Affaire Christian»*, le Collectif 59 monte une fois de plus au front et recourt contre une nouvelle décision de l’Office vaudois d’exécution des peines.

Incarcéré depuis le 12 mai 2020 pour lésions corporelles simples et violation de domicile, Christian* a largement purgé sa peine. Dès lors, pourquoi ce Vaudois de 32 ans, diagnostiqué schizophrène, reste-t-il en prison, un lieu totalement inadéquat pour les patients psychiques?

Une nouvelle décision rendue par l’Office d’exécution des peines du canton de Vaud vient pourtant confirmer que Christian devra rester en détention pour une année supplémentaire au moins. Cette décision révèle une fois de plus les paradoxes du système judiciaire et carcéral à l’égard des personnes souffrant de maladies psychiques. D’où le recours déposé le 7 février 2022 par leCollectif 59 – Libérez Christian auprès du Tribunal cantonal.

Malade et en prison MAIS dans un secteur ouvert, quel paradoxe !

Dans sa décision  rendue le 27 janvier 2022, l’Office d’exécution des peines et mesures du canton de Vaud a o  rendue le 27 janvier 2022, l’Office d’exécution des peines et mesures du canton de Vaud a ordonné le placement de Christian à la Colonie ouverte des Établissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe (EPO). Dès que le Service médical du pénitencier estimera que sa santé psychique le permettra, Christian devra donc quitter l’Unité psychiatrique des EPO où il bénéficie depuis deux mois d’un encadrement thérapeutique très positif.

Selon cette ordonnance, le maintien du patient en prison est censé lui permettre de consolider sur la durée les progrès thérapeutiques reconnus.

Cependant, et c’est là la question, si Christian répond aux critères d’un placement à la Colonie ouverte des EPO, c’est-à-dire, s’il est apte à sortir du périmètre fermé de la prison, pourquoi donc, les autorités pénitentiaires ne privilégient-elles pas son placement dans un foyer spécialisé en traitements psychiatriques, comme le code pénal le prévoit aussi ? Rappelons que si Christian est en prison, c’est qu’il est astreint à une mesure selon l’art. 59 du Code pénal Suisse qui a pour but… la thérapie!

 La prison n’est pas un lieu thérapeutique

Définitivement, nous contestons cette décision. Nous sommes déterminés à obtenir la reconnaissance d’une évidence: la prison n’est pas un établissement thérapeutique car le Service de médecine et de psychiatrie pénitentiaires offre, en réalité, tout au plus une thérapie ambulatoire. Il suffit de se référer au site web du Service pénitentiaire : «Les EPO sont plus particulièrement destinés aux détenus dangereux, ainsi qu’aux longues exécutions de peines … »

 Une cohabitation illégale

Dans la situation de Christian, la prison est d’autant plus inadéquate qu’il est relevé, dans l‘ordonnance en question, que le risque de fuite, tout comme le risque de dangerosité, sont très faibles vu que Christian présente une bonne alliance thérapeutique et la compliance médicamenteuse est reconnue.La cohabitation de Christian avec les détenus dangereux, purgeant de longues peines, est par conséquent non seulement illégale, mais en plus susceptible de perturber gravement sa bonne évolution thérapeutique.

Jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme

Créé par l’Action Maladie Psychique et Prison (AMPP), le Collectif 59 se mobilise pour le respect des droits humains, en particulier à l’égard des patients psychiques incarcérés. Nous sommes déterminés à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme s’il le faut, que ce soit dans le cas de Christian ou dans d’autres cas violant l’article 59 du Code pénal suisse (d’où le nom de notre collectif).

* Christian est un nom d’emprunt. Sur son site et par l’envoi de “Nouvelles”, le Collectif 59 –«Libérez Christian» informe régulièrement le public de cette affaire.

Contacts:

Me Kathrin Gruber, avocate de Christian – 021 320 43 31
Mme et M. Hafsett Nye parent de Christian  – 079 239 69 87
Madeleine Pont, fondatrice du Graap et resp. AMPP – 079 212 54 12

Le Collectif 59 est issu d¹AMPP – Action Maladie Psychique et Prison du Graap-Association
Groupe d’accueil et d’action psychiatrique 
Rue de la Borde 25 – 1018 Lausanne

graap.ch  –  madeleine.pont@graap.ch
www.graap-ampp.ch ; www.cafeprison ; www.collectif.59

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Communiqué de presse – “Affaire Christian”: nouveau recours au Tribunal cantonal

Communiqué de presse

“Affaire Christian”: nouveau recours au Tribunal cantonal

La prison n’est pas un lieu thérapeutique et la Colonie ouverte des Établissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe l’est encore moins !

Dans «ll’Affaire Christian»*, le Collectif 59 monte une fois de plus au front et recourt contre une nouvelle décision de l’Office vaudois d’exécution des peines.

Incarcéré depuis le 12 mai 2020 pour lésions corporelles simples et violation de domicile, Christian* a largement purgé sa peine. Dès lors, pourquoi ce Vaudois de 32 ans, diagnostiqué schizophrène, reste-t-il en prison, un lieu totalement inadéquat pour les patients psychiques?

Une nouvelle décision rendue par l’Office d’exécution des peines du canton de Vaud vient pourtant confirmer que Christian devra rester en détention pour une année supplémentaire au moins. Cette décision révèle une fois de plus les paradoxes du système judiciaire et carcéral à l’égard des personnes souffrant de maladies psychiques. D’où le recours déposé le 7 février 2022 par leCollectif 59 – Libérez Christian auprès du Tribunal cantonal.

Malade et en prison MAIS dans un secteur ouvert, quel paradoxe !

Dans sa décision  rendue le 27 janvier 2022, l’Office d’exécution des peines et mesures du canton de Vaud a o  rendue le 27 janvier 2022, l’Office d’exécution des peines et mesures du canton de Vaud a ordonné le placement de Christian à la Colonie ouverte des Établissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe (EPO). Dès que le Service médical du pénitencier estimera que sa santé psychique le permettra, Christian devra donc quitter l’Unité psychiatrique des EPO où il bénéficie depuis deux mois d’un encadrement thérapeutique très positif.

Selon cette ordonnance, le maintien du patient en prison est censé lui permettre de consolider sur la durée les progrès thérapeutiques reconnus.

Cependant, et c’est là la question, si Christian répond aux critères d’un placement à la Colonie ouverte des EPO, c’est-à-dire, s’il est apte à sortir du périmètre fermé de la prison, pourquoi donc, les autorités pénitentiaires ne privilégient-elles pas son placement dans un foyer spécialisé en traitements psychiatriques, comme le code pénal le prévoit aussi ? Rappelons que si Christian est en prison, c’est qu’il est astreint à une mesure selon l’art. 59 du Code pénal Suisse qui a pour but… la thérapie!

 La prison n’est pas un lieu thérapeutique

Définitivement, nous contestons cette décision. Nous sommes déterminés à obtenir la reconnaissance d’une évidence: la prison n’est pas un établissement thérapeutique car le Service de médecine et de psychiatrie pénitentiaires offre, en réalité, tout au plus une thérapie ambulatoire. Il suffit de se référer au site web du Service pénitentiaire : «Les EPO sont plus particulièrement destinés aux détenus dangereux, ainsi qu’aux longues exécutions de peines … »

 Une cohabitation illégale

Dans la situation de Christian, la prison est d’autant plus inadéquate qu’il est relevé, dans l‘ordonnance en question, que le risque de fuite, tout comme le risque de dangerosité, sont très faibles vu que Christian présente une bonne alliance thérapeutique et la compliance médicamenteuse est reconnue.La cohabitation de Christian avec les détenus dangereux, purgeant de longues peines, est par conséquent non seulement illégale, mais en plus susceptible de perturber gravement sa bonne évolution thérapeutique.

Jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme

Créé par l’Action Maladie Psychique et Prison (AMPP), le Collectif 59 se mobilise pour le respect des droits humains, en particulier à l’égard des patients psychiques incarcérés. Nous sommes déterminés à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme s’il le faut, que ce soit dans le cas de Christian ou dans d’autres cas violant l’article 59 du Code pénal suisse (d’où le nom de notre collectif).

* Christian est un nom d’emprunt. Sur son site et par l’envoi de “Nouvelles”, le Collectif 59 –«Libérez Christian» informe régulièrement le public de cette affaire.

Contacts:

Me Kathrin Gruber, avocate de Christian – 021 320 43 31
Mme et M. Hafsett Nye parent de Christian  – 079 239 69 87
Madeleine Pont, fondatrice du Graap et resp. AMPP – 079 212 54 12

Le Collectif 59 est issu d¹AMPP – Action Maladie Psychique et Prison du Graap-Association
Groupe d’accueil et d’action psychiatrique 
Rue de la Borde 25 – 1018 Lausanne

graap.ch  –  madeleine.pont@graap.ch
www.graap-ampp.ch ; www.cafeprison ; www.collectif.59

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