Affiche_6eCafePrison_GCal

6e Café Prison

Quelle place pour l’expertise psychiatrique lors du procès pénal ?

25 avril 2016

Mesdames, Messieurs, chers amis, bonjour,

Nous voilà à nouveau rassemblés pour ce 6ème Café-Prison. Et c’est un grand plaisir pour nous, le groupe d’organisation et le groupe de proches «Maladie psychique et Prison», que de vous voir aussi nombreux.

Ces Cafés sont bien dans la continuité de l’histoire du Graap et de la prison, qui a débuté il y a 30 ans, en 1986, on pouvait lire dans les actes du congrès Psychiatrie et Justice :

« Que faire des détenus souffrant de troubles psychiatriques ?

À quoi leur sert une expertise psychiatrique ?

Trois ex-détenus ont pris la parole.»

C’est à la fin des années 90 que le premier groupe de proches « Maladie et Prison » a vu le jour. Notre questionnement d’alors, qui est toujours d’actualité du reste, est que la prison n’est pas un lieu adéquat pour traiter la maladie psychique ?

En 2011, lors du congrès du Graap, les proches prennent publiquement la parole et témoignent de deux problèmes : le regard de la société sur maladie psychique et prison et la difficulté d’être reconnu, pris en compte comme un partenaire utile pour le projet de vie du détenu.

C’est à cette occasion que naît l’idée du Café-Prison :

  • créer un lieu pour discuter, échanger, dialoguer avec les divers partenaires.
  • offrir un espace pour mieux comprendre les contraintes et les réalités des uns comme des autres.

Les cinq premiers Cafés nous ont permis de réaliser cet espace de dialogue respectueux et d’écoute de l’autre, quelle que soit son expérience. Cet esprit est l’une des conditions sine qua non de ces Cafés : sans respect, sans écoute, pas de dialogue possible.

Ainsi, avant ce 6e Café, nous avons fait une pause très active : une charte des Cafés-Prison a été élaborée. Elle précise que l’objectif prioritaire est l’échange, créer des liens, mieux se connaître pour mieux se comprendre. C’est faire le premier pas vers un changement de mentalité.

Découlant de cette charte, nous avons sorti quelques clés qui devraient faciliter un dialogue authentique. Clés qui nous ont paru d’autant plus nécessaire que le thème est particulièrement sensible et chargé d’émotion. En effet, parler de l’expertise dans le cadre du procès pénal, c’est parler de la responsabilité du présumé coupable, du risque de dangerosité, d’évaluation et de la portée de ces expertises sur l’avenir du patient psychique délinquant.

Regardons ensemble ces quelques clés :

Tout le monde peut avoir la parole, par écrit ou par oral ;

  1. On peut tout dire, mais pas n’importe comment : ne pas blesser, ni attaquer une personne, présente ou non ;
  2. La colère, la révolte peuvent s’exprimer, mais sans la violence. Les propos ne viseront personne en particulier.
  3. Le Café n’est pas le lieu pour régler ses problèmes ;
  4. Un partage d’expérience ne doit susciter aucun jugement, le témoignage est là pour illustrer une problématique. Le débat portera sur la problématique soulevée.
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6e Café Prison

Quelle place pour l’expertise psychiatrique lors du procès pénal ?

25 avril 2016

Mesdames, Messieurs, chers amis, bonjour,

Nous voilà à nouveau rassemblés pour ce 6ème Café-Prison. Et c’est un grand plaisir pour nous, le groupe d’organisation et le groupe de proches «Maladie psychique et Prison», que de vous voir aussi nombreux.

Ces Cafés sont bien dans la continuité de l’histoire du Graap et de la prison, qui a débuté il y a 30 ans, en 1986, on pouvait lire dans les actes du congrès Psychiatrie et Justice :

« Que faire des détenus souffrant de troubles psychiatriques ?

À quoi leur sert une expertise psychiatrique ?

Trois ex-détenus ont pris la parole.»

C’est à la fin des années 90 que le premier groupe de proches « Maladie et Prison » a vu le jour. Notre questionnement d’alors, qui est toujours d’actualité du reste, est que la prison n’est pas un lieu adéquat pour traiter la maladie psychique ?

En 2011, lors du congrès du Graap, les proches prennent publiquement la parole et témoignent de deux problèmes : le regard de la société sur maladie psychique et prison et la difficulté d’être reconnu, pris en compte comme un partenaire utile pour le projet de vie du détenu.

C’est à cette occasion que naît l’idée du Café-Prison :

  • créer un lieu pour discuter, échanger, dialoguer avec les divers partenaires.
  • offrir un espace pour mieux comprendre les contraintes et les réalités des uns comme des autres.

Les cinq premiers Cafés nous ont permis de réaliser cet espace de dialogue respectueux et d’écoute de l’autre, quelle que soit son expérience. Cet esprit est l’une des conditions sine qua non de ces Cafés : sans respect, sans écoute, pas de dialogue possible.

Ainsi, avant ce 6e Café, nous avons fait une pause très active : une charte des Cafés-Prison a été élaborée. Elle précise que l’objectif prioritaire est l’échange, créer des liens, mieux se connaître pour mieux se comprendre. C’est faire le premier pas vers un changement de mentalité.

Découlant de cette charte, nous avons sorti quelques clés qui devraient faciliter un dialogue authentique. Clés qui nous ont paru d’autant plus nécessaire que le thème est particulièrement sensible et chargé d’émotion. En effet, parler de l’expertise dans le cadre du procès pénal, c’est parler de la responsabilité du présumé coupable, du risque de dangerosité, d’évaluation et de la portée de ces expertises sur l’avenir du patient psychique délinquant.

Regardons ensemble ces quelques clés :

Tout le monde peut avoir la parole, par écrit ou par oral ;

  1. On peut tout dire, mais pas n’importe comment : ne pas blesser, ni attaquer une personne, présente ou non ;
  2. La colère, la révolte peuvent s’exprimer, mais sans la violence. Les propos ne viseront personne en particulier.
  3. Le Café n’est pas le lieu pour régler ses problèmes ;
  4. Un partage d’expérience ne doit susciter aucun jugement, le témoignage est là pour illustrer une problématique. Le débat portera sur la problématique soulevée.

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